Les femmes de la Renaissance florentine régnaient-elles sur la ville, comme tant d’images du Quattrocento et d’historiens depuis le XIXe siècle l’ont suggéré ? Cette vision idéalisée est-elle confirmée par la documentation historique touchant aux rapports de genre et à la vie familiale ?
En Toscane, dans la pratique, les femmes ne sont pas encouragées par le droit et la coutume à investir ou à gérer de façon autonome leurs affaires. La tradition confine les femmes dans la sphère domestique. Même les missions qui sont le plus volontiers abandonnées aux mères, l’éducation des tout-petits par exemple, tombent sous le feu de la critique des clercs. Christiane Klapisch-Zuber suit le fil de la vie des Florentines avant, pendant et après leur mariage. En étudiant les représentations mentales et figurées, elle éclaire les multiples facettes de la domination masculine dans une société renaissante où l’écriture et la culture sont largement partagées par les maris, mais encore fort peu par leurs sœurs et leurs épouses. L’historienne nous conduit ainsi, au-delà des témoignages et des images de l’époque qui sont presque toujours produits par des hommes, au plus près de la vie des femmes et de la manière dont elles ont vécu, entre exclusion et intégration.
Sommaire
Introduction
PREMIÈRE PARTIE Avant le mariage
Chapitre premier. Le concubinage
Chapitre II. La constitution d’une dot
Chapitre III. L’entrée au couvent
Interlude. Les noces
DEUXIÈME PARTIE Pendant le mariage
Chapitre IV. Les écarts somptuaires
Chapitre V. La richesse des femmes et ses représentations
Chapitre VI. L’éducation par l’image
Chapitre VII. L’éducation par les femmes
TROISIÈME PARTIE Après le mariage
Chapitre VIII. La dissolution du couple
Chapitre IX. Les missions de la veuve
Chapitre X. Que transmettre?
Épilogue
Notes
Bibliographie
Remerciements
Index
Références des publications reproduites ou utilisées
Table et crédits des illustrations