Terrains et destins de Maurice Leenhardt
Michel Naepels, Christine Salomon (eds)
Maurice Leenhardt (1878-1954), missionnaire et ethnologue de la Nouvelle-Calédonie est-il une figure marginale de l’anthropologie française, ou bien l’auteur d’une phénoménologie religieuse originale, occultée par la tradition rationaliste et structuraliste dominante dans l’anthropologie française?
Proche de Lucien Lévy-Bruhl et de Marcel Mauss, réformiste colonial d’inspiration humaniste — ce qui ne veut pas dire précurseur du mouvement nationaliste kanak—, Maurice Leenhardt participa au mouvement d’institutionnalisation de l’ethnologie dans la France des années 1930. Pour mieux comprendre cette période de l’histoire de la Nouvelle-Calédonie, il faut aussi restituer l’importance du projet missionnaire de M. Leenhardt, qui orienta ses intérêts théoriques (étudier la « mentalité » pour convertir), sa problématisation centrée sur la personne, la famille et la religion, ses pratiques « ethnographiques » (de coproduction du savoir par la collecte de matériaux linguistiques) ou éducatives.

L’ouvrage apporte un ensemble d’éclairages sur la production du savoir ethnographique, sur la relation entre colonisation, mission et problématisation anthropologique ainsi que sur le christianisme océanien.


DESCRIPTIF
  • Parution : 2007
  • Coll. : Cahiers de L'Homme
  • Volume : 39
  • Pages : 165 p.
  • ISBN EHESS : 978-2-7132-2115-6
  • Prix : 16.00€