Monarchie et identité nationale en Italie (1861-1900)
Catherine Brice
Catherine Brice invite à remettre la monarchie au cœur du processus de la construction nationale permet de mieux comprendre les racines de la « faible » identité nationale italienne.
La monarchie est longtemps restée un acteur oublié de l’Italie unifiée. Pourtant, remettre la monarchie au coeur du processus de la construction nationale permet de
mieux comprendre les racines de la « faible » identité nationale italienne. Catherine
Brice reconstitue ici cette relation. Loin d’incarner une représentation archaïque du
pouvoir, les souverains forgent un lien symbolique important entre un pays, à l’identité
récente, et une population encore peu « nationalisée » et politisée. À la fin du siècle, la monarchie descend de plus en plus souvent dans l’arène politique jusqu’à ne plus incarner la nation tout entière, mais seulement une fraction des Italiens.
Catherine Brice pose finalement la question du lien entre politisation et intégration nationale autour de la monarchie, et se demande si celle-ci fait bien partie, en Italie, de l’imaginaire politique.