L' industrie sidérurgique en France pendant la Révolution et l´Empire
Denis Woronoff
Préface d´Ernest Labrousse
L’industrie sidérurgique en France, à la fin du XVIIIe siècle, c’est un millier de petits établissements, une activité de clairière, à l’écart des agglomérations, en marge des secteurs dominants de l’économie rurale. C’est aussi le Creusot et l’ébauche d’un groupe d’entrepreneurs innovateurs, la fabrication d’un métal indispensable à la vie de chacun et à la défense de tous et donc une affaire d’État. À l’épreuve de la Révolution et de la guerre, comment cette sidérurgie réagit-elle ? De nombreuses usines, propriété du clergé ou d’émigrés, deviennent nationales. Au profit de qui le transfert s’opère-t-il ? Quelle est la politique des autorités révolutionnaires et impériales pour encourager l’innovation technique et quels en sont les effets ? De quelle manière la guerre perturbe-t-elle les échanges, tout en ouvrant des débouchés et en protégeant le marché ?