Santé et maladie
Analyse d´une représentation sociale
Claudine Herzlich
Préface de Serge Moscovici
Ce livre fut l'un des tout premiers travaux de sciences sociales à faire entendre le discours autonome des malades.
En 1969, globalement, « la santé » n’occupait pas encore une place prépondérante dans le discours politique et dans les consciences individuelles. Mais dans le contexte de l’après-guerre, elle était peu à peu devenue un des objectifs importants d’une société alors en pleine croissance économique. Surtout, la France était entrée dans un « tout médical ». La parole légitime était, alors, celle des médecins. Ils tenaient un discours volontiers triomphaliste et, en toute bonne foi, récusaient toute parole venue d’ailleurs. Une dizaine d’années plus tard, au moment où était menée l’enquête dont ce livre rend compte, nombre de médecins s’en tenaient toujours à cette indulgence condescendante. Dans ce climat, il n’était pas évident, mais peut-être pas inutile, d’entreprendre une étude montrant qu’indépendamment du discours médical, existait sur les problèmes de la santé et de la maladie une pensée collective riche et cohérente. Pourtant, les conflits avec la sécurité sociale avaient déjà conduit certains médecins à s’interroger sur leurs relations avec leurs patients et, plus largement, sur leur image publique. Ce livre prend place dans l’histoire qui a vu l’émergence de la parole des malades, puis la reconnaissance formelle de leurs droits, accompagnant les changements du statut de l’expertise médicale.
DESCRIPTIF
  • Parution : 2005
  • Pages : 222 p.
  • Tableaux, bibliographie
  • ISBN EHESS : 2-7132-2065-3
  • Prix : 21.00€