Lien de vie, noeud mortel
Les représentations de la dette en Chine, au Japon et dans le monde indien
Charles Malamoud (ed.)
Dans plusieurs langues européennes, les vocables qui nomment la dette, le devoir, le manque et la faute sont liés entre eux par des combinaisons étymologiques plus ou moins serrées, plus ou moins perceptibles, mais suffisamment fortes pour qu’apparaissent entre les champs sémantiques contiguïtés et chevauchements. L’affinité entre ces notions se constate-t-elle ailleurs ? La question posée n’est pas seulement d’ordre langagier. Elle conduit à se demander si la dette matérielle est un cas particulier, ou le même modèle, du devoir légal ou moral, ou si les deux types d’obligations appartiennent à des plans distincts. Historiens, anthropologues, spécialistes de la littérature ou de la pensée religieuse, linguistes, tentent de pénétrer dans ce massif de problèmes. Les fragments de paysage qu’ils découvrent ne se ressemblent pas : il y a mille manières en effet de montrer comment l’obligation de rendre, conjonction de vie et de mort, donne au lien social sa consistance.
DESCRIPTIF
AUTEUR(S)