Liberté et égalité
Raymond Aron
Préface de Pierre Manent
Dans ce dernier cours donné au Collège de France le 4 avril 1978, consacré aux libertés, Raymond Aron fait entendre l’inquiétude civique qui ne l’a jamais quitté, ressort de sa vie de pensée et d’action.
Le 4 avril 1978, Raymond Aron prononce au Collège de France le dernier cours d'une longue carrière de professeur et d'homme public. Il s'y interroge sur le devenir des démocraties libérales, qui entendent s'orienter vers une meilleure harmonisation des idéaux de liberté et d'égalité.
À la recherche d’une vérité commune ou du moins d’un bien commun, interroge la crise morale des démocraties libérales. Il dresse une typologie des libertés, évalue leur contenu, livre une réflexion sur les relations entre liberté et égalité, exprime son souci face à l’atonie civique.
Extrait
« Aron scruta la vie politique avec une attention infatigable jusqu’à son dernier jour. Le texte inédit que nous publions ici appartient à l’autre extrémité de la carrière de Raymond Aron. […] Il interroge la « crise morale des démocraties libérales ». […] De bien des manières Aron parle de nous. Qu’il s’agisse de la liberté détachée de tout critère, de la légitimité démocratique très généralement reconnue, de l’absence d’une notion acceptée de la vertu ou du bien commun, nous nous reconnaissons. » (Pierre Manent)
SOMMAIRE
Introduction par Pierre Manent. La politique comme science et comme souci
Avertissement
Liberté et égalité
Les libertés dans les démocraties libérales
Conscience de la liberté et représentation de la bonne société
Enjeux philosophiques et expériences de la liberté
Le refus total de la société comme nouvelle façon de penser
Liberté politique et liberté philosophique
L’exception heureuse des sociétés libres
Repères biographiques. Raymond Aron (1905-1983)