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DESCRIPTIF
  • Parution : 2020
  • Revue : L'Homme. Revue française d'anthropologie
  • Numéro : 233
  • ISBN EHESS : 978-2-7132-2836-0
  • Prix : 20.00€
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Varia
Revue L'Homme. Revue française d'anthropologie, n° 233
Après avoir examiné et évalué les rapports préparatoires rédigés en vue du projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), le comité de rédaction de L’Homme : revue française d’anthropologie, dans un éditorial co-signé avec l’équipe de rédaction, émet l’avis suivant : « À soumettre dans une nouvelle version ». Par cette recommandation, nous nous associons au mouvement de lutte mené par un nombre toujours plus élevé de revues en sciences humaines et sociales, et exprimons notre rejet des orientations préconisées par le gouvernement actuel, qui prônent des valeurs incompatibles avec l’esprit de collégialité et la liberté de la recherche que nous défendons dans le travail éditorial.


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La question de la traduction, en tant qu’effort d’interprétation réalisé en vue de la transposition — de signes, d’images, de mots ou d’idées — d’un univers de compréhension à un autre, relie les quatre études réunies dans ce numéro. Comment rendre compte, par l’écriture alphabétique qui est la nôtre, des formes de communication visuelle établies par des hiéroglyphes ?
À partir d’une comparaison entre écritures maya et égyptienne, Stephen Houston et Andréas Stauder interrogent la spécificité de cette technique de représentation du langage qui n’est pas réductible à une combinaison de lignes et de traits, mais véhicule une ontologie des signes et des valeurs linguistiques en relation avec une certaine culture esthétique. En examinant les interactions verbales entre artistes de langue naro et interprètes dans un atelier d’art créé par une ONG au Botswana, Leïla Baracchini étudie les glissements interprétatifs et les stratégies communicationnelles opérés lors de la pose des titres, les tableaux produits par des populations autochtones étant destinés à devenir des objets d’art sur le marché international. À partir de sources coloniales, Mickaël Orantin s’intéresse aux difficultés de traduction auxquelles sont confrontés les missionnaires jésuites du Paraguay aux XVIIe et XVIIIe siècles dès lors qu’ils doivent utiliser le verbe « vendre », ce terme étant inexistant dans le vocabulaire du commerce et de l’échange de la langue guarani. Enfin, en décrivant les modalités de conversion et les représentations de l’islam au Vanuatu, en particulier dans l’île de Tanna, Marc Tabani analyse la manière dont des idées et pratiques religieuses allogènes sont comparées, et parfois assimilées, à d’autres perçues comme autochtones.

Sommaire

ÉDITORIAL
« À soumettre dans une nouvelle version »

ÉTUDES & ESSAIS

Stephen Houston & Andréas Stauder - What Is a Hieroglyph ?

Leïla Baracchini - Tableaux et titres. Les enjeux de la traduction dans un atelier d’art au Botswana

Mickaël Orantin - Remarques sur le verbe « vendre». Dire l’échange marchand en guarani dans les missions jésuites du Paraguay (XVIIe-XVIIIe siècle)

Marc Tabani - L’islam des musulmans de Tanna (Vanuatu)

À PROPOS

Anne Raulin - Ces villes théâtres de l’inconscient

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