Le prix de la mort

Revue Histoire & Mesure, vol n° 27-1

Histoire & Mesure - Numéro XXVII-1 2012
Le thème du prix de la mort s’inscrit dans un champ traditionnel des sciences humaines, mais l’approche quantitative le situe dans la continuité des enquêtes initiées par les historiens dans les années 1960-1970. Les articles regroupés dans ce numéro étudient les pratiques d’acteurs sociaux et de corps rapportées aux offres institutionnelles et économiques, en Europe de l’Antiquité au XXe siècle. En mobilisant des sources variées et donc des instruments de mesure différents, ils restituent des gradations et des comparaisons exprimables en termes d’une économie de la mort et du deuil. Au-delà des choix individuels, ils rattachent les échelles locales de la mort aux disparités socio-économiques et politiques, aux rangs, aux hiérarchies et aux fortunes, afin de prendre la mesure des valeurs économiques qui circulent autour de la mort.
Introduction de Laurence Croq
Pierre-Yves Baudot, A ses Grands Hommes, la Patrie désintéressée. Coût et financement des funérailles d’Etat en France, 1877-1996.
Diego Carnevale, Dynamiques du marché funéraire dans la ville de Naples entre l’âge napoléonien et la Restauration. La naissance d’un service public.
Pierre Pretou, La tarification de l’homicide en Gascogne à la fin du Moyen Âge.
Laurence Croq, Les pompes funèbres et la veuve. Comptes et mécomptes des frais funéraires à Paris, XVIIe-XVIIIe siècles.
Andras Marton & Estelle Gauthier, Rapport qualité-prix. Céramiques importées dans les nécropoles de Pannonie au Haut-Empire.
Anne-Valérie Solignat, Les fondations pieuses de la noblesses auvergnate à la Renaissance. Entre exaltation du pouvoir seigneurial et charge financière pour les vivants.
Sandrine Victor, Le prix de le mort à Géronne aux XIVe et Xve siècles d’après les actes de la pratique.
  

Les auteurs
Géographie des auteurs :
Laurence Croq est Maître de conférences HDR en histoire moderne à l’université Paris Ouest Nanterre depuis 2000.
Pierre-Yves Baudot est Maître de conférences en science politique à l’université Paris 13.
Diego Carnevale est chercheur associé à l’université de Provence.
Pierre Pretou est Maître de conférences en histoire du Moyen-Âge à l’université de La Rochelle.
Estelle Gauthier est Maître de conférences à l’université de Franche-Comté.
Anne-Valérie de Solignat est Maître de conférences à l’université de Rennes 2.
Sandrine Victor a obtenu son doctorat à l’université de Savoie.