Ouvrages
DESCRIPTIF
  • Parution : 2006
  • Coll. : Contextes
  • Pages : 192
  • ISBN EHESS : 9782711618347
  • ISBN Autre éditeur : 2-7116-1834-x
  • Prix : 18.00€
Justice et droit à l'échelle globale
Stéphane Chauvier
Comment bâtir un ordre politique et juridique mondial sans devoir bâtir un État mondial ? Comment organiser juridiquement la société internationale sans devoir lui donner la forme d’un État global ?
L’objet de cet ouvrage est d’esquisser, au travers de six problèmes précis soulevés par la « mondialisation », la forme d’un ordre global décentralisé capable d’allier liberté politique et cosmopolitisme concret.
L’idée directrice de ce travail est que s’il doit y avoir un ordre institutionnel global, cet ordre ne peut et ne doit pas être la reproduction en plus gros d’un ordre politique “domestique”.
La première étude propose une typologie et une comparaison de diverses formes d’organisations internationales. La deuxième réexamine la théorie traditionnelle de la guerre juste à la lumière des développements récents du droit international public. Elle montre comment l’un des effets paradoxaux du rejet de l’idée de guerre légitime est d’avoir remplacé celle-ci par celle de guerre obligatoire, mais aussi par celle de police cosmopolitique. La troisième étude est consacrée au problème de la sanction judiciaire de la violation des droits humains. La quatrième aborde le problème de l’inégalité internationale des revenus et s’efforce de montrer pourquoi les principes de la justice distributive « domestique » ne peuvent valoir à l’échelle globale et quels principes spécifiques peuvent en revanche s’y appliquer. Dans la cinquième étude, la question du droit d’émigration à la lumière de la pratique contemporaine des délocalisations et du phénomène de la « fuite des cerveaux » est traitée. Sur quelles bases morales et juridiques un État pourrait imposer certaines restrictions au droit d’émigration. Enfin la dernière étude défend le principe d’une possession commune de la Terre, de ses ressources comme de ses « éviers » et s’efforce de donner une traduction institutionnelle réaliste à ce communisme global.